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UN PEU D'HISTOIRE ET UN PROJET FOU AU MONT SAINT MICHEL

Publié le 14/07/2012 à 14:52 par lemontsaintmichel Tags : accès mont saint michel
UN PEU D'HISTOIRE ET UN PROJET FOU AU MONT SAINT MICHEL

 

Ligne de Pontorson au Mont-Saint-Michel

 

 

Le train de Pontorson au Mont-St.-Michel était un tramway a écartement normal fort sympathique, malheureusement disparu aujourd'hui.

La ligne desservait les gares de : Pontorson, Moidrey, Beauvoir, La Caserne, Le Mont-St.-Michel.

Un peu d'histoire:

La tradition rapporte qu'en l'an 709, un tremblement de terre, suivi d'un raz-de-marée, provoqua l'invasion par la mer des rivages méridionaux de la baie du Mont-St.-Michel, engloutissant des milliers d'hectares et ne laissant a découvert que deux témoins de l'ancien relief, le Mont et l'îlot voisin de Tombelaine.

Ensuite, la reconquête continentale reprit, tant grâce aux apports de sable de la mer que par les efforts des hommes, mais les terres ainsi gagnées étaient mal protégées et constamment menacées par les débordements de cours d'eau comme le Couesnon.

En 1856, l'État concédait 2800 hectares de terrains a la puissante compagnie des Polders de l'Ouest : celle- ci en deux ans, endigua le Couesnon et construisit une chaussée Est-Ouest submersible afin de rejeter vers le Nord la Sée et la Sélune.

Depuis 1858 et grâce a ces travaux, les atterrissements ont fait des progrès rapides.
En 1879, les Ponts et Chaussée réalisent une digue-promenade insubmersible de pres de 2 km reliant le Mont au continent.

Coïncidence (qui n'en est évidemment pas une) : en 1872, l'abbaye et les remparts étaient devenus propriété des Monuments historique et, a partir de 1874, commençaient les travaux de restauration du prestigieux ensemble architectural, Merveille de l' Occident, qu'un siècle d'abandon ou d'affectations douteuses avaient singulièrement dégradé.

Avant la digue, comment allait-on au Mont ? Les uns empruntaient, a marrée haute, des bacs et des bateaux appelés « plates »; les plus aventureux, a marrée basse, se risquaient a pied a travers les grèves ou prenaient place a bord de carrioles partant de Genets, comme celle, célèbre entre toutes, de l'hôtel Godiez.

Restait à faire « l'ascension » : c'est à quoi pensait un certain Verrine, ingénieur municipal de Caen, qui proposa en 1876 de construire un petit chemin de fer d'une centaine de mètre, avec une pente de 700 mm par mètre, pour relier le pied de l'île au monastère, projet pour le moins farfelu, auquel le conseil général refusa de s'associer.

La renaissance du Mont fit d'abord l'affaire de nombreux transporteurs privés de la région.

En 1889, le conseil général émet le vœu que la Compagnie de l'Ouest ne soit pas autorisée a utiliser le tronçon de voie ferrée Pontorson-Moidrey (alors désaffectée) pour la desserte du Mont, ce qui ruinerait les services de voitures « qui occupent un grand nombre de pères de famille que cette exploitation fait vivre, qui ont un matériel considérable qu'ils de sont procuré au prix de grands sacrifices ».

En 1893, c'est le conseil municipal de Pontorson unanime qui s'oppose a l'établissement d'un tramway.

Mais on n'arrête pas le progrès, et le progrès, à l'époque, c'est le tramway !

Des 1892-1893, trois entrepreneurs de la région parisienne sont entrés dans la compétition, suivis de M.M Beldant Frères et Baert, du Mans (fondateurs de la célèbre S.C.F), dont tramway Avranches-St.-James est agréée par le département.

En 1899, la ligne est déclarée d'utilité publique et concédée aux demandeurs; elle est ouverte au trafic le 29 juillet 1901, après qu'un élargissement de la digue d'environ 3 mètres ait permis d'y établir confortablement la plateforme.

Le tramway, sauf un an d'interruption durant la première guerre mondiale, assurera jusqu'à la veille de la seconde, en dépit de la concurrence persistante des autres moyens de transports, voitures a chevaux, puis automobiles, un important trafic touristique.

Les chiffres parlent : alors que l'on enregistrera quelque 10.000 visiteurs annuels entre 1860 et 1870, puis 30.000, après la construction de la digue, entre 1880 et 1900, le tramway achemina, des 1902, 190.000 voyageurs, dont 71.000 entre le 1er juillet et le 15 septembre.

Deux précisions techniques :

Au pied du Mont, sur la digue, le terre-plein élargi de la porte de l'avancée servait aux manœuvres des convois, facilitées par une voie d'évitement, et une plaque tournante permettait le retournement des locomotives, qui circulait ainsi « cheminée en avant » dans les deux sens du parcours.

Il n'y eut jamais de véritable gare au Mont-St.- Michel : pour d'évidentes raisons esthétiques (et sous de moins évidentes pressions des Beaux-Arts), le département permis tout juste, en 1898, la construction d'un abri dont la vue « respecterait religieusement ( sic ) remparts et tours ».

Pour le dépôt des messageries, les T.N contournèrent le problème en laissant en permanence, en fin de ligne, un vieux fourgon qui servait de remise aux usagers et aux cheminots.

De tout temps, la concurrence fut rude.

Le 26 mai 1912, fête de la Pentecôte, on dénombrait déjà sur la digue, au grand ébahissement des Montois, 80 voitures a pétrole pétaradantes, le tramway ayant transporté ce même jour quelque 700 voyageurs jusqu'au pied des remparts.

Vers la fin de la période d'exploitation, les Chemins de fer Normands mirent en œuvre une solution nouvelle et intéressante : pendant les services d'été de 1935 a 1937, la ligne fut desservie par deux autorails Verney directs entre Granville et le Mont-St.-Michel, par emprunt des voies de l'État sur le trajet Granville-Avranches-Pontorson.

La ligne du tramway fut supprimée le 1er juin 1938.

Durant la guerre, l'occupant mît toutefois en marche quelques trains pour ses besoins militaires, notamment dans le cadre de la fortification de la baie.

En 1943, la Wehrmacht prétendit démonter les rails pour les réutiliser sur le réseau Nord en mauvais état, mais la résistance du service du contrôle retarda ce déferrement jusqu'aux jours ... du débarquement allié.

Il fut un temps ou la région Basse-Normandie étudiait un projet pour remettre le train entre Pontorson et le Mont-St.-Michel (T.E.R et Grandes Lignes), mais le projet est resté sans suite pour le moment, a espéré ...

La ligne a été exploitée par la Compagnie des Tramways Normands de 1901 a 1928 et par la Compagnie des Chemins de fer Normands de 1928 a 1938.

Aujourd'hui il reste peu de vestige du petit train, mais le voyage devait être agréable.

La ligne est déclassée et déferrée.

 

Avant de vous rendre au Mont, pour mieux préparer votre visite, lisez en priorité nos deux  rubriques :

 

-      Astuces pour l’accès au Mont

 

 

 -      Bonnes Adresses du Mont Saint Michel